Une calamité connue depuis des siècles et qui continue à occasionner de gros dégâts
Pressions et circulation atmosphérique :
L'équateur reçoit davantage d’énergie solaire que les pôles. Il en résulte que l'air, au contact du sol, est plus léger et plus chaud dans les zones équatoriales, plus dense et plus froid dans les zones polaires. Des courants s'établissent donc, ayant pour effet de réduire les écarts de température atmosphériques entre équateur et pôles.
Il en résulte une circulation atmosphérique générale conduisant à un régime de vents au sol déviés vers la droite dans l'hémisphère nord sous l'action de la rotation de la terre : les alizés en zone subtropicale, les vents d'Ouest en régions tempérées et les vents d'Est en région polaire. Une contre circulation s'ètablit dans la haute atmosphère pour équilibrer la circulation d'air au voisinage du sol. Les vents tournent autour d'une dépression dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
Les tempêtes d'orages sont causées par l'ascension rapide d'air chaud et humide dont le refroidissement par détente, due à l'ascension, provoque une condensation de l'humidité et des chutes de pluie ou même de grêle si le refroidissement est intense. A la périphérie de la zone d'activité maximale, un courant d'air froid descendant se répand horizontalement et provoque des vents localisés mais violents.
Formation du grêlon
Les grêlons, constitués de glace, se forment dans les cumulo-nimbus qui sont de gros nuages dont la base horizontale atteint souvent 20 à 30 km de large et 10 à 15 km de hauteur avec une température de –40°C.
Les gouttelettes présentent à l’intérieur des nuages, lorsqu’elles entrent en contact avec des particules, vont se transformer en cristaux de glace : Les noyaux glaçogènes. Une fois formés, ces petits cristaux, vont continuer leur ascension dans les nuages en grossissant par absorption de gouttelettes et former un grêlons.
Lorsque le poids de la grêle devient trop important, les courants ascendants ne sont plus suffisants et s’inversent, provoquant un fort courant descendant avec chutes de grêle.
Chute de grêle :
La grêle, plus ou moins grosse, fond le plus souvent avant d'atteindre le sol. Lorsque les noyaux glaçogènes ne sont pas très nombreux, ils peuvent grossir très fortement et s'ils sont gros ou si leur parcours à température positive est trop court, ils n'ont pas le temps de fondre, ils restent durs, et arrivent au sol sous forme de grésil ou de grêle.
On estime qu'environ 1 cumulo-nimbus sur 10 donne de la grêle mais les scientifiques sont partagés sur les causes de ce phénomène.
Méthode de lutte contre la grêle :
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Les filets anti-grêle : Avec l'assurance grêle, ils représentent la meilleure protection. Le principal inconvénient de cette protection est le prix. L'installation de filets doit être de très bonne qualité pour éviter une fragilité à la tempête et à l'effondrement
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Les canons anti-grêle : Le principe des canons actuels est de provoquer l'explosion d'un mélange d'acétylène et d'oxygène. Cette explosion occasionne un choc d'ondes. Le but de cette opération est de produire une montée d'air chaud pour briser le nuage de grêle. Aucun résultat tangible n'a jamais été constaté avec cette méthode.
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L'iodure d'argent : Le traitement du nuage orageux à l'iodure d'argent est toujours en question. Le principe retenu est de remplacer, dans le cumulo-nimbus, les grêlons naturels par des grêlons plus petits et plus nombreux qui auraient ainsi le temps de fondre, mais les scientifiques ne sont pas certains que les interventions effectuées débouchent sur cette modification de nombre et de grosseur des grêlons. L'iodure d'argent est dispersé dans les nuages par des générateurs terrestres, des fusées ou des avions.
On peut donc considérer que seuls les filets anti-grêle sont actuellement efficaces et que la meilleure garantie pour l’agriculteur reste encore l’assurance !
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